SIMON PROUST
Direction artistique et musicale
www.simon.proust.com
C’est par un poste stratégique que Simon Proust découvre le fabuleux monde de l’orchestre : celui du percussionniste. Caché derrière un tas d’instruments volumineux, perdu dans une forêt de timbales, il contemple, observe, scrute, regarde, dévisage, écoute, entend, tend l’oreille, et, de temps en temps, effleure délicatement un triangle ou une cymbale passant par là. La place aux côtés des percussions lui permet alors de découvrir de l’intérieur, mais avec un certain regard d’ensemble le groupe ainsi formé par les musiciens, car, entre deux mesures vides et moments d’attente pour jouer une note de grosse caisse, il a le loisir de se glisser de l’autre côté, côté public, pour entendre de face les dos qu’il observait jusqu’alors.
Après dix ans aux côtés de ses chères percussions, il décide de quitter ses deux baguettes pour n’en garder qu’une, voire parfois aucune, entre les mains, même s’il n’hésite pas à revenir à ses premières amours si une occasion se présente. Passionné de musique symphonique, il laisse entrevoir une certaine affinité avec le répertoire français et russe ; c’est en tous les cas ce qui transparait dans ses choix de programmation. Toujours avide de conclure les concerts par des bonus d’une légèreté sans faille, il reconnait partiellement avoir eu dans le passé un goût certain pour les marches, qu’elles soient militaires ou civiles, mais ces affabulations ne seraient que purs fantasmes si on en croit certains autres. Peut-être faut-il y voir quelques réminiscences de percussionniste, ou quelques souvenirs nostalgiques d’heures d’études de caisse claire…
C’est dans une volonté d’échange et de partage autour de la musique symphonique qu’il fonde l’Ensemble Cartésixte avec quelques anciens élèves de son conservatoire de naissance. Depuis bientôt dix ans, Simon Proust anime cet orchestre avec une large équipe de musiciens plein d’enthousiasme, prêts à le suivre entre les méandres d’un ballet de Shostakovich, les pas de trois d’un Casse Noisette ou la contemplation d’une Grande Porte de Kiev pour ne parler que des aventures russes. Ils l’accompagnent également dans la délicatesse d’une danse de Debussy, au coeur de l’intimité Fauréenne, ou encore, dans les orages passionnels d’une Symphonie Fantastique.